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Cheikh Ahmadou Bamba, Fondateur du mouridisme

Un peu d’histoire !

La religion  est composée de 3 principales branches. L’ihsân ou la foi, l’islam ou la pratique externe religieuse et l’ihsân ou l’excellence, la perfection. 

Si à l’origine de la religion, ces 3 composantes sont enseignées par le prophète(PSL), qui est le plus grand des professeurs, par la suite, des musulmans ont senti le besoin d’approfondir l’étude, la connaissance et la pratique de l’ihsân, d’où la naissance du soufisme (Tassawouf) qu’on peut définir comme l’étude et la pratique de l’ihsân. 

Le soufisme fait donc partie intégrante de la religion. 

Des hommes comme Cheikh Junaydi Al Bagdadi, Cheikh Adbou Khadre Jaylâni, Cheikh Ahmet Tidiane Chérif, etc. ont marqué l’histoire du soufisme par la noblesse de leur caractère mais aussi leur volonté spirituelle et leur force de suivre la sounah du prophète (PSL).

C’est dans le sillage de ces illustres soufis que Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, Khadim Rassoul, a tracé le chemin de la tariqa Mouridiya (mouride veut dire Aspirant) dont il est le fondateur.

Il fut…

Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké (Aḥmad ibn Muḥammad ibn Ḥabīb Allāh) dit Khadimou ar-Rassoul (serviteur privilégié du Prophète) est venu au monde vers 1853 à Mbacké Baol (Sénégal) et s’est éteint vers 1927 à Diourbel (Sénégal). 

Ayant grandi dans une famille musulmane sunnite, soufi, il étudia le coran et les sciences religieuses dont le tawhîd, le fiq et le tassawouf à ses débuts. 

Très tôt durant ses études, il fut remarqué par ses qualités humaines extraordinaires et sa rigueur dans la pratique religieuse et sa volonté d’imiter les illustres hommes de l’islam tels que racontés en histoire. 

Après le décès de son père le cadi (juriste islamique) Cheikh Momar Anta Sali, il enseigna les sciences religieuses jusqu’au jour où lors d’une apparition, le prophète ( PSL) lui demande d’ « éduquer ses compagnons par la himma(volonté spirituelle) et pas uniquement par l’étude de la science religieuse » . La tarbiya est ainsi intégrée dans les enseignements et pratiques de l’école du Cheikh. Il précise qu’il demande à tous ses disciples que la priorité pour chaque mukalaf ( majeur dans la religion) est d’avoir une foi en Dieu conforme aux enseignements du prophète et de connaitre les sciences nécessaires à l’accomplissement de ses obligations religieuses. Le Cheikh s’engage à écrire et mettre à disposition des ses disciples des livres leur permettant d’acquérir ses connaissances obligatoires. Engagement qu’il a tenu de manière remarquable. 

Inquiets de l’engouement autour du Cheikh et de l’ampleur de la mouridiya, l’administrateur colonial français soupçonne le Cheikh de vouloir préparer une guerre de résistance à l’instar de Maba Diakhou Ba (résistant sénégalais au colonialisme) ou Cheikh Omar Foutiyou Tall et le déporta en exil au Gabon pendant 7 ans environ. 

A son retour, il fut exilé une seconde fois en Mauritanie jusqu’en 1907, date de son retour au Sénégal. 

Sa résistance au colonialisme et aux valeurs occidentales, il le dit lui-même, fut toujours pacifique et fondée sur la science et la crainte de Dieu, le tout puissant. 

L’œuvre littéraire du Cheikh est colossale. Il a écrit dans les sciences religieuses (Tawhîd, fiq, tassawouf), la littérature (poèmes- Khassayites) etc. 

La Tariqa Mouridiya qu’il a fondée est actuellement l’une des plus importantes en Afrique de l’Ouest et est répandue dans le monde entier. 

A la disparition du Cheikh, Cheikh Mouhamadou Moustapha, son fils, fut le Khalif de la Tariqa et continua de manière exemplaire le travail initié par le Cheikh. 

Cheikh Mouhamadou Mountakha (petit fils du Cheikh) est actuellement le khalif de la Mouridiya. Il est l’une des personnalités les plus importantes du Sénégal. 

La  foi en Dieu, l’amour de Dieu et du prophète(PSL), le suivi de la sounah  sont des piliers de la Mouridiya.